Comment réaliser son bilan de vitalité ? Le naturopathe fait un bilan de vitalité en observant tout un tas de caractéristiques physiques et psychologiques chez son consultant. Cela lui permet de définir si cette personne est sur-vitale ou si elle dispose d’une vitalité moyenne, voire complètement sous-vitale. Il est également possible de réaliser ce bilan de vitalité soi-même.
Le vitalisme, principe essentiel du bilan de vitalité
En naturopathie, la vitalité est issue de la théorie du vitalisme, l’un de ses piliers. Le vitalisme est alors considéré comme une philosophie ancienne très présente dans la culture chinoise.
Le vitalisme représente la connaissance, le respect et l’utilisation de l’énergie vitale ou force vitale propre à l’être humain. Sur cette notion, je vous invite d’ores et déjà à lire ces deux articles sur le blog : « L’énergie vitale au coeur de la santé » et « D’où vient l’énergie vitale dans le corps humain ? » pour en savoir plus.
La vie se manifeste dans le mouvement, dans la circulation de la sève des plantes… Chez l’animal et l’humain, elle se révèle notamment à travers un réglage biologique permanent. Ce phénomène s’intitule l’homéostasie. La vitalité est ainsi au coeur du maintien de la santé et de la régénérescence de la santé.
Bilan de vitalité versus bilan de santé
Le naturopathe, en réalisant un bilan de vitalité, s’intéresse à la partie saine de la personne. Le médecin, pour sa part, réalise un bilan de santé dans lequel il s’intéresse à partie malade.
Le corps reflétant ce qui se passe à l’intérieur, on distingue alors :
- la vitalité de terrain, de naissance ou dite constitutionnelle. Elle ne changera jamais, elle est innée ;
- puis, cette vitalité de terrain évolue et se modèle en tempérament au fil du temps et des années. Une telle évolution intervient lorsque nous sommes confrontés dans notre expérience de vie à des facteurs tels que le stress, la pollution, à tel ou tel mode d’alimentation… Ce tempérament va donner des indications, par la suite, sur notre manière de fonctionner ;
- dans cette vitalité de terrain, si on zoome à un instant T, on peut observer des prédispositions. Celles-ci peuvent être attachées à tel ou tel trouble, tel ou tel dysfonctionnement, qu’on va appeler la diathèse.
L’intérêt du bilan de vitalité est, par conséquent, d’obtenir des éléments sur le passé, le présent et le futur éventuel dans le but de faire de la prévention. De fait, l’idée n’est jamais de poser de diagnostic. Cela revient au médecin. Bien sûr, les deux bilans ont chacun leur intérêt. Ils apportent l’un et l’autre des informations complémentaires sur la santé et le bien-être de l’individu.
Enfin, le naturopathe, selon l’estimation de la vitalité de la personne, son tempérament, son terrain et ses habitudes de vie, pourra donner des conseils en hygiène de vie.
Deux grandes catégories de constitution naturopathique
Vous l’avez remarqué, la vitalité ne se manifeste pas avec la même intensité selon les individus. De la même manière, nous n’avons pas tous la même morphologie.
Pour bien réaliser son bilan de vitalité, il est important de prendre en compte deux grandes constitutions physiologiques. En naturopathie, on distingue ainsi les neuro-arthritiques des sanguino-pléthoriques.
Retenez tout d’abord qu’il n’existe pas de tempérament « pur ». Ni de bon ou mauvais tempérament. Par ailleurs, nous avons les quatre tendances en nous, généralement avec une prédominance. Quelle est la vôtre ?
Les neuro-arthritiques
Le type rétracté. Sous-catégories : le respiratoire, le cérébral et le nerveux.
Au fil des ans, on va avoir des personnes qui sont plus desséchées, longilignes, froides au niveau des extrémités. Elles deviennent plus pales, plus nerveuses, plus anxieuses… L’acidose se développe bien sur ce terrain. Les neuro-arthritiques ont alors tendance à s’orienter vers une adaptation nerveuse qui va affecter leur vitalité.
Les rétractés se défendent et se protègent. Leurs caractéristiques : longiligne, raisonnable, frilosité, pâleur, sécheresse, pessimiste, introverti. Ce sont des sous-vitaux.
Les sanguino-pléthoriques
Le type dilaté. Sous-catégories : le sanguin, le digestif et l’obèse.
Et puis, pour des raisons génétiques et environnementales, certaines personnes vont se dilater. Elles vont prendre de la place, prendre du poids. Elles vont se colorer, être joviales, être à l’opposé du neuro-arthritique. Ces prédispositions vont davantage se tourner vers des troubles de surcharge. Les sanguino-pléthoriques vont plutôt user leur système glandulaire, hormonal.
Les sanguino-pléthoriques vont se fondre et se confondre avec le monde. Leurs caractéristiques : bréviligne (trapu), excessif, impulsif, rose voire rouge, humidité, souplesse, bon vivant, sensuel, extraverti. Ce sont des survitaux.
Plus on se dirige vers une caricature de l’un de ces deux tempéraments, plus notre vitalité va y « laisser des plumes », plus on va user et surmener notre capacité d’adaptation. Ceci déséquilibre fortement notre bien-être : développement de troubles du sommeil, de l’humeur, digestifs, etc.
Comment réaliser son bilan de vitalité : ce qui nous affecte tous
- La manière dont on est confrontés à la nourriture avec une alimentation plus ou moins carencée, acidifiante, toxique. Ceci va altérer notre terrain de naissance. Il s’agit de la première grande adaptation de l’organisme.
- Le rapport au corps dans le mouvement : est-on amené à bouger ou pas ? On sait désormais que la sédentarité est un facteur déclenchant ou aggravant de très nombreux troubles de la santé.
- La réponse psychologique plus ou moins harmonieuse à l’environnement, au stress.
- Les pollutions ou xénobiotiques (alcool, médicaments, drogues, additifs alimentaires, etc.), qui encombrent l’environnement nous affectent et nous obligent à nous adapter.
Les constitutions hippocratiques
On dispose aussi des constitutions hippocratiques. Celles-ci remontent au temps d’Hippocrate. Elles ont été reprises ensuite au XXe siècle, par le docteur Paul Carton (1875-1947).
Il en existe quatre, correspondant aux quatre états de la matière. Ainsi l’eau, la terre, l’air, le feu nous amènent à observer des analogies avec notre morphologie. En découle le sanguin, le bilieux, le nerveux et le lymphatique. On détermine ces constitutions avec l’observation du visage et des mains.
Le sanguin
Son élément dominant : l’air. Age de la vie : jeune adolescent. Mot-clé : groupe. Instinct dominant : vital, respirer. Système dominant : respiratoire. Organe dominant : l’odorat. Morphologie : dilatée, peau chaude et humide, colorée, massive mais musclée. Regard bienveillant mais bouillonnant lorsqu’il est en colère. Comportement : l’important pour lui, est d’être avec les autres. Très social et sociable. Bon vivant. Vitalité : survital, privilégier le régime méditerranéen.
Le bilieux
Element dominant : le feu. Age de la vie : adulte. Mot-clé : créateur. Instinct dominant : bouger, décider, avancer. Système dominant : ostéo-musculaire. Organe dominant : la vue. Morphologie : rétracté hypersténique. Peau sèche et chaude, teint mat, physique énergique et anguleux. Comportement : l’individualisation, grand organisateur, immense confiance en lui. Très rancunier, grand sens moral. Vitalité : survital mais peut dépasser ses capacités.
Le nerveux
Elément dominant : la terre. Age de la vie : âge mûr. Mot-clé : sécurité. Instinct dominant : cérébral, penser, réfléchir, comprendre. Système dominant : nerveux. Organe dominant : l’ouïe. Morphologie : rétracté hyposthénique (en manque de réaction). Peau froide et sèche, pâle. Maigre, gestes rapides et saccadés, regard abrité. Comportement : un grand besoin de sécurité et une activité mentale en continu. N’apprécie pas les surprises, ni les risques. Aime garder le contrôle. Vitalité : sous-vital.
Le lymphatique
Son élément dominant ? L’eau. Age de la vie : bébé. Mot-clé : adaptation. Instinct dominant : matériel, nutritif. Système dominant : digestif. Organe dominant : le goût. Morphologie : peau froide, humide, dilatée, pâle. Tendance à la rétention d’eau et à la graisse. Comportement : immobilité et passivité. Vitalité : dispose d’un bon potentiel d’énergie, mais a besoin de quelqu’un ou d’une grande motivation pour passer à l’action.
Le musculaire
Il existe un type équilibré, dit musculaire. Ce type de physiologie se place, de fait, entre le rétracté et le dilaté. Au niveau énergie, il dispose d’une très bonne vitalité, sans troubles digestifs ou nerveux particuliers. C’est un individu qui a bon appétit et un bon sommeil.
Comment réaliser son bilan de vitalité : d’autres observations physiques
Il existe énormément d’autres indicateurs pour définir notre vitalité. Quels sont les organes à observer pour en déterminer leurs forces et leurs faiblesses ? Voici d’autres exemples.
La voix
Est-elle vive, faible, puissante, blanche, forte ?
La poignée de main
Est-elle franche, molle, humide ?
La démarche
Est-elle pesante, le dos voûté, les épaules rentrées ? Ou droite, tonique, les épaules ouvertes, le menton haut ?
L’éminence thénar
Il s’agit de la bosse à la base du pouce. Plus l’éminence thénar est imposante, plus il y a de la vitalité et de ressources énergétiques.
Les ongles
La qualité des ongles en dit long sur votre état de santé. Striés, mous, forts, cassants, dédoublés, avec taches…
Les lunules
Ce sont les taches blanches en demi-lune situées à la base des ongles. En naturopathie, une trop petite lunule, voire une absence de lunule, indique un manque de vitalité.
La pilosité
Une abondance de pilosité (poils, cheveux) indique une bonne vitalité. La perte de cette pilosité, au fil du temps, montre plutôt une perte de vitalité.
L’iris
Certains naturopathes, mais aussi certains médecins homéopathes, étudient la partie colorée de l’œil, l’iris, pour apprécier l’état de santé global d’une personne.
La palpation
L’idée consiste à palper certaines zones du corps comme les mollets pour en déterminer la fermeté (signe de vitalité).
La langue
Est-elle rose, fraîche ou à l’inverse plutôt blanche, chargée ?
Comment réaliser son bilan de vitalité ? La conclusion
On se comprend mieux soi-même et les autres par l’observation physique. Cela donne des prédispositions pour être vigilant sur certains paramètres au sein de notre organisme. Autrement dit, se connaître pour mieux se gérer et rester en santé, de quoi réaliser un bon auto-bilan de vitalité.
N’oubliez pas, toutefois, que l’ensemble de ces signes est à prendre en compte, et non pas un seul signe isolé. Gardez en tête également que la vitalité donne une estimation de l’énergie disponible, de la capacité à récupérer ou encore à faire face à un trouble de santé.
L’observation de ces différents points permet aux familles de passer un bon moment à s’observer et au naturopathe à déterminer quelle cure naturopathique sera la plus adaptée (détox ou revitalisation par exemple). C’est en fonction de la vitalité du moment, si elle est suffisante ou non, que le naturopathe va pouvoir déterminer le choix des techniques appropriées (phytologie ? psychologie ? réflexologie ? etc.). Par exemple, le jeûne devient dangereux quand la vitalité est insuffisante.
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« Booster son Energie Vitale – L’énergie circule en moi et tout autour de moi »
Crédit photo : Pixabay.
Avertissement : ces conseils préventifs sont donnés pour des personnes en bonne santé n’ayant pas de problème particulier. Les femmes enceintes et allaitantes, les enfants de moins de trois ans et les personnes très âgées sont appelées à la vigilance lors du choix d’un complément alimentaire. Vérifiez auprès d’un thérapeute compétent si ces plantes et techniques sont compatibles avec votre situation. Si vous êtes sous traitement médical, consultez impérativement votre médecin. En tout état de cause, soyez à l’écoute de votre corps et de vos ressentis. Je touche une petite commission si vous passez par les liens Amazon, le prix reste identique et cela m'aide à entretenir ce blog, merci si vous le faites :)
Très intéressant !! J’ai du mal à me situer entre le neuro-arthritique et le sanguino-pléthorique, mais toutefois je me reconnais bien dans le « bilieux ».
En général, on dispose des quatre morphotypes mais il y en a toujours un qui est dominant. L’idée est d’équilibrer les quatre autant que possible pour un bon équilibre de vie. En te reconnaissant dans le bilieux, j’espère que tu as trouvé quelques clés pour mieux comprendre ton fonctionnement.